Il était une fois: Hélène Laforest et la dystopie enchantée

L’écriture est au cœur de ma vie et je la vois comme une manière d’exister. J’aime avant tout écrire sur ce qui n’arrivera jamais, faire exploser les frontières des possibles, donner vie et mouvement à ce qui est immobile, rendre la nature toute-puissante, mêler l’animal et le végétal, imaginer toutes sortes de fécondations contre-nature, mais ces circonstances imaginaires servent aussi de prétextes pour parler de l’humain, de la vie. Mon écriture est presque toujours marginale, souvent fantastique, parfois érotique, des fois tout ça à la fois.
Quelle est la différence entre Éric Zemmour, Virginia Woolf et Stefen King en tant qu’auteur à succès?

En tant qu’humains, tout différencie Éric Zemmour, Virginia Woolf et Stefen King, mais en tant qu’auteur, rien. Vous allez me demander comment on peut comparer trois personnes si différentes idéologiquement en disant que leur écriture est semblable. Mais en fait, ce qui les lient c’est qu’ils font sens pour celleux qui les lisent.
Le mythe de l’écrivain solitaire ou quand la communauté fait la force…

Quand je tape “auteur” ou “écriture” dans une plateforme de photos libres de droits, j’obtiens une multitude d’images de personnes assises l’air pensive à leur bureau, soit concentrée, soit le regard dans le vide. J’en poste de temps en temps, mais en même temps je trouve que cela montre une image de l’écrivain-e comme un monstre de solitude, seul-e contre la montagne que représente son projet de livre.